Objectif :La lipostructure (ou Lipofilling) permet de prélever de la graisse et de la réinjecter dans le sein pour en augmenter le volume. Il s’agit donc d’un double avantage : augmentation de volume mammaire et diminution de certaines zones graisseuses.
Durée : Environ 1 heure
Hospitalisation : Ambulatoire
Prix : entre 1500 et 2000 euros par séance
APRÈS L’OPÉRATION
Convalescence : Quelques jours de repos sont encouragés et la reprise du travail sera rapide.
Risques : Ecchymose et œdème dans le sein et les zones de liposuccion, Perte de sensibilité transitoire dans les zones de liposuccion, zones de cytostéatonécrose.
Douleur : Faible dans la poitrine, et modérée dans les zones de prélèvement de graisse.
Résultat définitif : Résultat à 3 mois le résultat est déjà quasiment définitif.
LE DÉTAIL DE L’INTERVENTION
Le lipofilling peut être utilisé seul, ou en complément d’une autre technique. Il faut comprendre que la graisse réinjectée pendant un lipofilling n’est pas placée au hasard dans le sein. On doit la déposer de façon précise en réalisant un maillage en 3D dans l’épaisseur de votre peau ou du muscle pectoral.
Donc le volume injecté va dépendre de l’épaisseur des tissus (peau, graisse sous cutané, muscle grand pectoral) que vous possédez. Plus les tissus sont épais plus la quantité de graisse injectée sera grande. Cela explique que la première injection de graisse chez des patientes à la peau fine sera de quantité modérée (par exemple 150 cc) alors que la 3ème injection pourrait être de 350 cc.
Nous choisirons ensemble les différentes zones de prélèvement de graisse possibles chez vous. Il existe beaucoup de zones envisageables : les poignées d’amour, la culotte de cheval, le ventre, la face interne des genoux, les bras (liste non exhaustive).
Quelques précisions
L’intervention en elle-même : Une fois endormies, les zones de prélèvements de graisses sont préparées par une infiltration sous la peau de sérum physiologique avec un peu d’adrénaline. Cela permet de « décrocher » les cellules de graisses, et l’adrénaline diminue les risques de saignement. Ensuite nous effectuerons des petites incisions d’1 mm cachées au niveau des plis afin de faire passer une canule fine de liposuccion. La graisse sera ainsi prélevée et récoltée. Nous centrifugerons cette graisse afin de la séparer en 3 éléments :
-La graisse proprement dite.
-L’huile : qui correspond aux cellules de graisses qui se sont ouvertes pendant le prélèvement.
-Le sérum physiologique que l’on avait injecté avec parfois un peu de sang.
La graisse que l’on veut réinjecter est donc préparée dans des petites seringues et réinjectée dans le sein millilitre par millilitre par de petits trous d’aiguille afin d’obtenir le résultat le plus satisfaisant possible.
LE POST-OPÉRATOIRE
Les suites de l’intervention sont en général simples. Les seins sont gonflés (œdématiés) une dizaine de jours. Dans les zones de prélèvements de graisses des bleus peuvent apparaître et durer une dizaine de jours. Un vêtement de contention est parfois nécessaire (Panty, Body, Ceinture…) quelques semaines pour améliorer le résultat esthétique de la liposuccion.
A savoir : Il s’agit d’une véritable greffe de cellules graisseuses. Ces cellules de graisses seront donc sensibles à vos variations de poids, elles grossiront si vous prenez du poids et diminueront de volume si vous en perdez.
En quelques semaines les seins auront dégonflé et le résultat commencera à apparaître.
A noter que toute la graisse injectée ne sera pas intégrée par votre corps. Selon les patientes, la quantité de graisse que le corps va résorber se situe entre 20 et 40%.
On considère que le volume du sein à 3 mois est quasiment le volume définitif de cette séance d’injection
Non, le transfert de graisse est définitif. Cependant, une partie de la graisse injectée va être résorbée par votre corps pendant la cicatrisation. Cette quantité varie de 40 à 20 % en fonction des personnes. On considère que le volume restant à 3 mois est quasiment le résultat définitif.
La graisse réinjectée est reconnue comme votre propre graisse par le corps, et donc réagit comme votre graisse classique. En conséquent, si vous prenez du poids la graisse va augmenter de volume et si vous en perdez elle va diminuer.
La plupart des radiologues qui réalisent des mammographies de contrôle ou de dépistage ont maintenant l’habitude de cette intervention. Ils font généralement facilement la différence entre la graisse réinjectée et des possibles récidives tumorales.
En France, environ 1/4 des femmes opérées d’une mastectomie choisissent de reconstruire le sein enlevé. Ce chiffre peut vous paraître faible et ce pour plusieurs raisons. Certaines femmes ne souhaitent pas d’une reconstruction, d’autres se trouvent fatiguées par la chimiothérapie ou la radiothérapie et ne souhaitent pas bénéficier d’une autre chirurgie, certaines femmes peuvent également se trouver trop âgées.
Oui parfois. Cela sera discuté avec votre gynécologue avant votre mastectomie. Pour certain type de tumeur, il peut être proposé soit une ablation partielle du sein avec radiothérapie, ou alors une ablation complète sans radiothérapie mais avec reconstruction immédiate. La chirurgie prophylactique peut également bénéficier de reconstruction immédiate
La reconstruction peut être soit immédiate, soit secondaire (différée). Lors des reconstructions secondaires il convient de respecter un délai de 2-3 mois si il n’y a pas de radiothérapie, et de 1 an après la fin des rayons lorsqu’une radiothérapie a été effectuée après la chirurgie.